Dans une récente enquête auprès de 1 500 étudiants étrangers poursuivant des études en gestion, des chercheurs de l’EFMD (le principal organisme mondial d’accréditation des écoles de commerce) et de Carrington Crisp ont constaté un dégoût généralisé pour les universités américaines parmi les répondants. En fait, la France arrive au neuvième rang de cette liste de réalisations.
L’impact de Trump et du Brexit sur l’attrait des nations anglo-saxonnes est encore assez faible
Seuls 19% des étudiants choisissent la France comme pays d’études préféré. Malgré les effets de Trump et du Brexit, le triumvirat en tête continue de bénéficier d’un large soutien aux États-Unis (67 %) et au Royaume-Uni (44 %). Enfin, le Canada arrive en troisième position (avec 39 %).
Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni ont maintenu leur position par rapport à l’année précédente, il est à noter que 40% et 28% des personnes interrogées, respectivement, ont déclaré se sentir moins enclines à étudier dans ce pays en raison de l’environnement politique actuel.
Ainsi, Andrew Crisp, fondateur de Carrington Crisp, souligne la nécessité pour les écoles de commerce d’apprendre ce qui motive les étudiants internationaux à choisir un pays plutôt qu’un autre. Pour le Royaume-Uni, l’impact négatif du Brexit sur les étudiants est contrebalancé à court terme par la chute de la livre. En revanche, les récentes décisions de Donald Trump de restreindre l’accès des étrangers aux États-Unis ont encore renforcé le ressentiment des étudiants internationaux contre l’administration actuelle des États-Unis.
Chaque pays a ses propres avantages uniques
Les pays les mieux classés sur cette liste peuvent différer considérablement dans les attractions qu’ils proposent. De ce fait, ces étudiants considèrent le Royaume-Uni comme le pays où l’obtention d’un visa étudiant est la moins difficile. D’un autre côté, les États-Unis sont à la fois le pays le plus difficile à visiter et le pays le plus puissant et le plus dynamique du monde sur le plan économique. Sans surprise, les étudiants classent l’Australie à la fois comme l’endroit le plus excitant et le plus agréable à vivre.
La France ralentit, mais pas les écoles françaises
Alors que les États-Unis continuent d’être la première destination touristique mondiale, la marine française n’est pas exactement un sujet brûlant parmi les étudiants des écoles de commerce. Sur le réseau social professionnel LinkedIn, le directeur général adjoint de Grenoble EM, Jean-François Fiorina, a souligné le décalage entre l’enseignement français et à la française.
Il est important de différencier étudier en France et étudier dans une école française. Constat factuel : moins d’étudiants internationaux choisissent d’étudier en France. Mais ils recherchent des établissements de premier plan officiellement reconnus et classés. Les établissements d’enseignement français excellent dans ce domaine et se retrouvent partout dans le monde via leurs nombreux campus et centres de formation, ces derniers étant très prisés des étudiants internationaux.
La décision d’étudier en Irlande
Si le Brexit a pour effet attendu de rendre le Royaume-Uni moins attrayant pour les étudiants internationaux, l’Irlande est susceptible de devenir le premier choix pour les étudiants européens qui profitent des opportunités d’Erasmus+ pour les échanges interinstitutionnels. La migration prévue semble être en cours, avec 1 100 départs de mobilité étudiante de l’UE vers l’Irlande, une tendance qui ne peut que se renforcer si le Royaume-Uni quitte le programme Erasmus.
Alors que l’inscription au programme de licence d’une université publique ne coûte presque rien (bien qu’il y ait des frais administratifs annuels d’environ 1 000 €), un Master peut vous coûter entre 6 000 € et 25 000 €. Bien que l’Irlande possède l’un des systèmes éducatifs les plus rigoureux d’Europe, les étudiants internationaux devraient également penser au système d’éducation en ligne qui a été mis en place par certaines, sinon toutes, les universités irlandaises et qui est susceptible d’être maintenu dans un avenir prévisible.
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Décidé d’étudier en Allemagne
Pour accueillir les étudiants internationaux, plusieurs universités allemandes proposent des cours dispensés en anglais, ce qui permet à ceux qui ne maîtrisent pas la langue d’y étudier plus facilement. Qu’un étudiant s’inscrive dans le cadre d’un programme d’échange ou postulez directement dans une université, il n’aura à débourser que quelques frais administratifs, ne dépassant pas quelques centaines d’euros par an, pour suivre une formation universitaire.
Bien qu’elle partage une frontière avec la France, le fardeau de Covid19 en Allemagne semble être inférieur à celui de la France en raison du système de santé robuste du pays. Cependant, sachez que les fermetures temporaires d’universités en Allemagne pendant la pandémie et l’organisation d’une partie de l’enseignement du pays via des moyens virtuels peuvent avoir un effet significatif sur l’expérience de mobilité des étudiants.